Tout savoir sur le cheval alezan : caractéristiques et soins

Robe chaude, éclat doré au soleil et caractère qui fait craquer de nombreux cavaliers, le cheval alezan est un compagnon aussi élégant que polyvalent. Découvrez ce qui rend sa robe unique, comment reconnaître ses nuances et, surtout, comment le garder en pleine forme au quotidien. Conseils d’éleveurs, retours de terrain et idées pratiques vous attendent.

Caractéristiques du cheval alezan

Un cheval alezan présente une robe entièrement rousse, du poil aux crins, sans marques noires sur les membres ou les extrémités. La crinière et la queue sont de la même teinte que le corps ou plus claires. Sur le plan génétique, la couleur résulte de l’expression du gène Extension (MC1R) sous forme e/e, ce qui produit un pigment rouge uniforme. Cette robe est très répandue dans de nombreuses races de sport et de loisir, et représente environ 25% des chevaux de loisir en France.

Contrairement aux idées reçues, la couleur n’influe pas sur le tempérament. Un cheval alezan peut être posé, énergique ou très sensible selon son éducation, sa lignée et son environnement. Ce qui change, c’est la perception: sa teinte chaleureuse met en valeur la musculature et la brillance du poil, d’où l’importance d’un pansage soigné et d’une alimentation bien calibrée. Les marques blanches (liste, balzanes) restent possibles et dessinées sur une peau souvent sombre, sauf zones rosées sous de larges marques blanches.

Origine et histoire

La robe alezane existe depuis des siècles dans les populations équines, car elle n’est pas liée à une race spécifique. On la rencontre chez le Selle Français, le Pure Race Arabe, le Quarter Horse et chez plusieurs races de trait comme le Comtois. Des peintures et écrits anciens évoquent déjà des chevaux à la robe rousse, prisés pour la cavalerie légère et l’attelage, où l’éclat au soleil était apprécié.

“Ce n’est pas la couleur qui fait le cheval, c’est l’œil et la qualité des pieds”, confie Élise, éleveuse dans le Morvan. Elle sélectionne sur la rusticité et remarque que ses alezans valorisent mieux le pansage: “Un coup d’étrille et la robe cuivrée ressort, c’est très gratifiant pour le cavalier.”

Nuances de la robe alezan

La robe alezane couvre un large spectre de nuances. Elle ne doit pas être confondue avec le palomino, qui résulte d’un gène de dilution sur base alezane. Ici, la pigmentation reste rousse sans zones franchement crème, même si certains crins peuvent être plus clairs, appelés crins lavés. Quelques nuances fréquentes:

• Alezan clair: teinte sable rosé, crins légèrement plus pâles.
• Alezan doré: reflets miel très lumineux, souvent très recherché.
• Alezan cuivré: robe “métallique”, très brillante après pansage.
• Alezan brûlé: proche du brun foncé, quasi chocolat au soleil.
• Alezan crins lavés: robe rousse, crinière et queue crème ou blond clair.

La brillance dépend fortement de la santé de la peau et de la qualité du poil. Un pansage régulier, l’huile de lin dans la ration et une gestion précise de la mue saisonnière favorisent un éclat durable. Astuce d’éleveur: deux séances hebdomadaires de bouchonnage “à la main” (paille propre ou gant de massage) stimulent la microcirculation et donnent ce fini satiné que beaucoup associent au cheval alezan.

Soins et entretien du cheval alezan

Un bon entretien peut prolonger la vie et améliorer la santé du cheval alezan. Le quotidien compte: pansage, surveillance de la peau, rythme de travail et alimentation ajustée à la saison. Les zones blanches de la tête et des membres peuvent être plus sensibles au soleil. En été, un masque anti-UV, une crème protectrice sur les naseaux roses et des sorties aux heures fraîches aident à prévenir la photosensibilisation.

Côté pansage, privilégiez l’étrille souple pour décoller la poussière, puis une brosse dure et une brosse douce pour lisser et lustrer. Un shampoing doux toutes les 3 à 4 semaines suffit; au-delà, vous risquez d’assécher la peau. Les crins clairs des alezans “crins lavés” jaunissent parfois: rincez à l’eau claire après le travail et utilisez un shampoing spécifique occasionnellement. La régularité de la maréchalerie (toutes les 6 à 8 semaines) reste le meilleur garant de la locomotion et de la longévité sportive.

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